Merci, Madame la Maire.
Mes chers collègues, on est face aujourd’hui à une situation un peu abracadabrantesque, comme on pouvait dire dans l’ancien monde. On est avec plus de 300 élèves, soit des élèves de troisième qui cherchent à être affectés en seconde, soit des élèves de CM2 qui cherchent à être affectés dans nos collèges en sixième, qui n’ont pas d’affectation dans les établissements publics. Ce sont des élèves qui remplissent toutes les conditions pour pouvoir être affectés, mais qui ne le sont pas. Nous ne cessons de pointer du doigt l’aberration de l’austérité, eh bien voilà les conséquences concrètes de l’austérité sur l’éducation et sur nos collèges et lycées.
Alors, évidemment, la cause principale, c’est le manque de places, le manque de classes et le manque de postes d’enseignants disponibles aujourd’hui à Paris, tout comme dans le reste de la France, car si on en est à plus de 319 sur Paris, on en est, je crois, à plus de 6.000 en France, c’est donc vrai à Paris comme ailleurs, et on a quand même un manque d’anticipation de la part du Rectorat.
J’avais écrit au Ministre en avril, car, malheureusement, on voyait venir le problème mais il n’y a pas eu, visiblement, de prise en compte des signaux d’alarme, et l’austérité coûte cher. Dans une gestion à flux tendus, dès qu’on a la moindre fluctuation, on voit les conséquences concrètes sur nos enfants.
Si le facteur structurel, c’est le manque de postes, il y a aussi des facteurs conjoncturels, quelque part un peu liés au Covid, puisqu’on a eu de meilleurs résultats des enfants en troisième, donc un tout petit surplus d’inscriptions.
On a eu aussi des parents qui ne peuvent plus payer des inscriptions dans le privé et qui se rabattent sur les collèges et les lycées publics, et on a aussi une facilitation des candidatures sur Affelnet des enfants en provenance du collège et qui vont au lycée. Ainsi, par notre voeu, on alerte. La chose principale, c’est qu’il faut absolument ouvrir de nouvelles classes et affecter de nouveaux postes, et on souhaite aussi que le Rectorat ait une cellule de crise pour informer les parents.