Ce samedi, une manifestation commune aura lieu à Paris à l’appel des organisations de parents d’élèves et du personnel de l’Éducation nationale. Les élu.es du groupe Communiste et Citoyen appellent à y participer et s’inscrivent dans ce combat pour un service public de qualité, doté de moyens suffisants et visant l’émancipation de tous les élèves.
Depuis plusieurs années, les annonces de réductions de postes et de fermetures de classes se succèdent. Les conditions de travail du corps enseignant se dégradent à grande vitesse, de même que les conditions d’apprentissage de nos enfants. Naturellement, le groupe Communiste et Citoyen s’oppose fermement à cette destruction méthodique du service public. Les 250 suppressions de poste à Paris pour 2024 vont immanquablement créer des situations intenables, avec des classes surchargées, des remplacements non effectués, des dispositifs pédagogiques supprimés.
Par ailleurs, en dépit des scandales autour de l’enseignement privé sous contrat, nous constatons à Paris un traitement de faveur qui lui est accordé : les dernières annonces de fermetures de classes créent un déséquilibre flagrant entre le service public et le secteur privé, qui subit deux fois moins la cure d’austérité. La perspective de 50% d’élèves scolarisés dans le privé se rapproche ainsi de plus en plus vite. Nous dénonçons ce favoritisme. Et nous demandons au contraire l’ouverture de classes dans le public, en fermant le nombre nécessaire de classes dans le privé.
Enfin, le choc des savoirs est une double faute politique. Au mieux sans conséquence, au pire néfaste, elle opère une école du tri social dès le plus jeune âge. Dans le contexte d’austérité actuel, et faute de moyens supplémentaires, elle va se traduire par l’abandon de demi-groupes en langues ou en science, par la suppression d’une heure de cours pour tous les collégiens, etc. Les « groupes de niveau » entraîneront une rupture d’égalité entre les élèves. L’école de la République, déjà très endommagée, ne doit pas devenir un accélérateur d’inégalités sociales.
Alors que le gouvernement cherche toujours près de 700 millions sur le dos de l’Éducation nationale, nous pensons au contraire qu’il faut un investissement massif dans l’éducation. Le 4 mai, nous serons donc dans la rue aux côtés des organisations de parents et du personnel pour exiger des moyens à la hauteur des besoins de ce service public essentiel.